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Alors que dans la région de Montréal, la rébellion de 1837 tourne au désastre et que les Anglais promènent le coeur de Jean-Olivier Chénier au bout d'une pique, les Trois-Pistoles vivent une guerre des clochers qui fera la manchette de tous les journaux du temps, aussi bien au Québec qu'à l'étranger. Pendant 10 ans, les gens du Parti d'en bas et ceux du Parti d'en haut se chicaneront pour la construction d'une église : doit-on l'ériger en bordure du fleuve où vit le grand seigneur Rioux ou bien sur la côte où passeront le nouveau chemin du Roy et la voie ferrée? Les deux partis n'arrivant pas à s'entendre, deux églises sont construites, ce qui déchaîne les passions. Les habitants refusent les sacrements, ne font plus baptiser leurs enfants et ne font plus enterrer leurs morts dans le cimetière paroissial. 

C'est l'histoire de cette grande chicane que raconte Victor-Lévy Beaulieu dans La guerre des clochers, y faisant intervenir des personnages mythiques : Joseph-David-Bartholémie Rioux, le fondateur de la Jérusalem nouvelle; le curé Malo, le capitaliste sauvage Thadée Beauchemin; le bedeau du grand seigneur Rioux, Cyriac Bérubé; et la Squaw, représentante de la nation malécite dans le Petit-Canada. Accompagnée par des chansons populaires et des chants religieux, La guerre des clochers nous ramène à l'an premier des choses, dans la prégnance des mythes fondateurs.